Du soleil dans la voix
Une aventure humaine
Echanger, converser, créer du lien, n’est-ce pas le propre de l’être humain ? Et pourtant, dans notre société actuelle, nombre d’entre nous en sont privés. Nous sommes donc allés à la rencontre de l’association «Du Soleil dans la voix», qui depuis plusieurs décennies, lutte contre l’isolement social.
Mouv’ : Muriel Tacnet, Jacqueline Richard, vous êtes co-présidentes sur Autun de l’association «Du Soleil dans la voix». Expliquez-nous son fonctionnement.
MT : L’association créée sur Paris en 1986 par Patrick Ryon et son épouse, a ouvert une antenne sur Autun en 2015. Nous travaillons avec la Mutuelle Générale des Cheminots (MGC) et l’IRP Auto et bénéficions également de financements de la part de la CCGAM et des villes d’Autun et du Creusot. Le principe est simple : Nous mettons en place des appels téléphoniques de convivialité aux personnes qui en font la demande à leur mutuelle ou caisse de retraite.
JR : Et après une première prise de contact pour déterminer les besoins et centres d’intérêt de l’abonné, l’un de nos bénévoles (toujours le même), lui téléphone une fois par mois. La conversation dure le temps qu’il faut, les sujets abordés sont confidentiels et varient en fonction des affinités de chacun. Et rapidement, le lien se crée entre ces deux personnes qui pourtant, ne se sont jamais rencontrées.
Mouv’ : Il n’y a donc jamais de rencontre physique entre le bénévole et l’abonné(e) ?
JR : Jamais. C’est important pour conserver cette liberté de parole mais aussi pour garder une distance émotionnelle indispensable à chacun.
MT : De plus, tous les appels se font de notre plateforme téléphonique ouverte tous les jours du lundi au samedi de 9h à 18 h. Jamais du téléphone personnel du bénévole.
Mouv’ : Aujourd’hui, que vous manque-t-il ?
JR : Pour satisfaire nos 700 abonnés dans toute la France, nous sommes en recherche constante de bénévoles. A l’écoute, bavard, de bonne humeur et aimant la vie associative, voici le profil idéal !
MT : Ceux-ci choisissent le nombre d’abonnés avec lesquels ils souhaitent échanger et se rendent à la plateforme quand ils le désirent. Néanmoins, cette liberté est «cadrée» puisqu’à l’issue d’une petite formation, le bénévole signe une charte de confidentialité afin que le contenu de ses conversations demeure confidentiel.
JR : À tout moment, l’abonné comme le bénévole, peut demander à changer d’interlocuteur si le contact ne se fait pas bien. Le plaisir de converser doit être mutuel. De plus, nos bénévoles peuvent faire appel à Marie-Agnès, notre psychologue, qui les conseille et les accompagne si besoin. Bénévolat ne veut pas dire amateurisme.
Le mot de la fin ?
MT et JR : Venez nous rencontrer lors de nos portes ouvertes samedi 1 er octobre de 10 h à 17 h !
