Hôtel Fortin / La Galvache Ah ! Nos Pizz – Anost
Le fort Fortin
Un «Fortin» dans le Petit Robert est «Un petit fort». C’est un comble ! D’abord… notre Fortin aime mieux les gros roberts. Du calme ! La référence est Historique : Le village d’Anost a connu, en son temps, une certaine notoriété grâce à ses nourrices morvandelles.
Ensuite, René ne voue pas un culte au régime. Becter des carottes d’accord, mais revenues dans un beau bœuf bourguignon. Et surtout, il a le tour de taille des belles personnes conviviales et généreuses. René est un morvandiau à l’estomac et au cœur gros. Celui désigné souvent comme «René Fortin de Anost» n’a pourtant pas la particule d’un bourgeois bien né. Il est né, il y a une bonne huitaine de décennies dans une famille modeste mais son parcours depuis sa naissance ne l’est pas.
Une rose sur le buffet
En 1954 l’alors petit cuistot descend à Autun dans le labo pâtissier de l’enseigne «Bébé friand». Belle Maison, belle formation… l’amour du métier monte comme une chantilly. Douze printemps plus tard, à la saison des amours, une Clermontoise rentre en scène pour ne plus la quitter. Sont-ce les racines Auvergnates ? Catherine s’occupera de «la fraîche» quand René sublimera le frais. Elle reste depuis le bras droit de l’homme de gauche. Dans la grande marmite de l’épopée Fortin, René le cuisinier ajoutera des expériences dans un célèbre restaurant de Londres et dans de belles cuisines françaises. Très rose rouge, René concoctera pendant des années des buffets lors des voyages officiels de l’homme de Château qui accédera au Palais. René fera rougir les casseroles sans traîner celles de François sans l’amertume d’une revanche sur la vie mais avec un parfum légitime de fierté, il affichera bientôt le nom «Fortin» à la façade de l’hôtel «Guyard» où sa maman fût… simple bonne.
Fortin : l’AOP du Morvan
En 1977, le chef Fortin va ouvrir à quelques mètres plus bas dans la rue, son restaurant «La Galvache». Les habitants d’Autun, de Château-Chinon, de Saulieu ont fait d’un repas chez «le Fortin» une tradition. Les parisiens et touristes réservent leurs nuitées à l’hôtel, dans les appartements ou gîtes «du Fortin» et viennent goûter le Morvan avec son jambon, ses œufs meurettes, son bœuf Bourguignon. Ils aiment traverser la rue pour s’asseoir à la terrasse du café pizzeria que dirige sa fille Sandrine. Rendez-vous compte, entrepreneur cuisinier depuis 50 années, René Fortin manage et forme toujours une dizaine de salariés et fait travailler les gars et filles d’ici. Il a toujours été heureux de voir sa commune, son Morvan, se développer. Fortin c’est un personnage, une AOP.
