Victoria & Marie-Thérèse Miseray – Anost
2 sœurs, 2 passions
Il est une légende locale qui dit que quiconque découvre Anost, s’y ancre à jamais. C’est sans doute le cas de Victoria et Marie-Thérèse Miseray qui ont su combiner amour de leur région d’adoption et passion pour leurs professions respectives.
L’une architecte, l’autre maréchal-ferrant
À l’origine résidence secondaire de leurs parents, la magnifique demeure familiale est devenue le lieu d’habitation des deux sœurs. Une propriété d’exception, vaste et chaleureuse qui abrite également le cabinet d’architecte de Victoria et dont l’immense terrain fait le bonheur de quatre chevaux retraités.
Petite, Victoria construisait des murs en maçonnerie avec son père. «C’est peut-être de là que me vient mon amour pour la pierre», s’amuse-t-elle à dire. Car si elle s’illustre brillamment au sein d’un parcours littéraire puis scientifique, c’est finalement en intégrant une école d’architecture à Bruxelles que la jeune femme s’épanouit. Son diplôme en poche, elle officie quelque temps à Tournus avant de s’installer à son compte. Son arrivée est facilitée par l’accueil que lui réserve la municipalité d’Anost en la missionnant très vite sur la réhabilitation de la maison Labille. Chantier qu’elle mène de main de maître et qui lui permet dès lors de se constituer une belle clientèle. La jeune femme propose des services qui vont de conseils en aménagement intérieur à la réhabilitation totale d’une demeure, en passant par la création d’extension. Pour cela, elle s’entoure des meilleurs artisans locaux et coordonne le suivi de chantier, du début jusqu’à la fin. «Un métier riche puisqu’aucun chantier ne se ressemble», conclut l’heureuse professionnelle. Et si les quatre sœurs Miseray ont chacune adopté un métier-passion, la palme de l’originalité revient sans doute à la cadette : Marie-Thérèse. Âgée de 23 ans, c’est en qualité de maréchal-ferrant qu’elle officie depuis bientôt quatre années. Et quand on s’étonne de la féminisation d’une profession si physique, elle l’explique par la douceur et la patience dont elle et ses consœurs savent souvent faire preuve et qui, au contact du cheval, sont si précieuses. Parfaite connaissance de l’anatomie de l’équidé, des maladies susceptibles d’impacter ou de découler du pied, maîtrise de la maréchalerie et de la forge et bien sûr forme physique irréprochable sont nécessaires à l’exercice de maréchal-ferrant. Depuis l’obtention de son diplôme, la jeune femme s’adresse à tous les équidés (sauf chevaux de trait). «Ferrage et parage ont lieu en moyenne toutes les six semaines mais nous travaillons avec des êtres vivants et devons donc nous adapter à eux, en répondant aux spécificités de chaque animal. Car aucun ne se ressemble. Et même sur un même cheval, les quatre pieds diffèrent», explique-t-elle. Et c’est bien dans cette diversité de rencontres et de challenges que Marie-Thérèse s’épanouit pleinement.