Le Saint-Augustin – Autun
Des sardines dans l’Arroux ?
Pastis, Tajine, rosé gris, port, anisette, plage, la Petite Verrière, tapenade, boulettes, couscous… Trouvez l’intrus !
Et s’il n’y avait pas d’intrus ? Et si on intégrait au milieu de ces évocations de Teffreg en Kabylie, d’Alger ou de Marseille… le Morvan, la Cathédrale Saint Lazare, la ruelle de La Charité… Et si à cent mètres de l’Évêché, Saint Augustin prônait encore la tolérance et qu’un nommé Azzedine nous rappelait La Trinité du Saint d’Alger : la mémoire, l’intelligence et la volonté.
La mémoire de ses origines
La mémoire… Azzedine, le petit garçon né sur l’autre rive de la Méditerranée, la cultive. Le tablier bien ficelé et la casquette bien vissée, l’artiste du couscous, le Hadj Missoum version semoule qui vous fait des notes mais seulement à la fin du repas, se rappelle son père. Partie du port d’Annaba, l’autre rive était, pour la famille, celle du Méchet à La Petite Verrière. Avec quelques boîtes de sardines dans la besace pour casse croûter, les pêcheurs de truites quittaient, à la fraîche, un autre Saint… Saint-Pantaléon.
L’intelligence de vous faire voyager à sa table.
Quatre années déjà que le restaurant Le Saint Augustin accueille les habitués et les touristes attirés par le couscous made in Morvan. Les tables habillées de nappe à carreaux sont grandes pour accueillir les couscoussiers. La semoule est prête alors à se colorer avec les légumes, les pois chiches, les raisins, les boulettes, les brochettes poulet, les merguez, les souris d’agneaux… le voyage culinaire commence. L’arrivée du chemin des senteurs se termine par les pâtisseries au miel et aux amandes lestées par un thé à la menthe.
La volonté de toujours surprendre
Mais on peut craindre que la ruelle de la Charité, où Azzedine a aménagé une terrasse estivale à l’arrière du restaurant, ne soit bouchée, tel le Vieux Port car les «Belles de Marseille» sont arrivées. Des boîtes de sardines, de lisettes (petits maquereaux) millésimées. Sur une planche, les boîtes s’ouvrent dégageant des odeurs de pastis, d’huile d’olive. Elles sont assaisonnées à la niçoise, à la camarguaise… et sont accompagnées de belles tranches de pain qui réclament de belles couches de tapenades aux olives vertes, noires… Le beurre moins exotique arrive de la Charentes et du Poitou. Place à la convivialité avec un bon petit rosé frais. Quelle belle surprise à découvrir dès demain… soleil dans les cœurs assuré.
