Helena Snow – Chissey-en-Morvan
Tendre vers la pleine conscience
Installée depuis quelques années dans notre belle région, Helena Snow, praticienne en psychothérapie analytique reçoit à son domicile de Chissey-en-Morvan mais également depuis peu à son cabinet autunois. Cette Américaine parfaitement bilingue, passionnée de neurosciences, accompagne ses clients de tous âges, francophones ou non, avec bienveillance vers une liberté et un bien-être durables.
Mouv : Vous pratiquez la psychothérapie analytique. Qu’est-ce que ça veut dire ?
Helena Snow : En France, on a tendance à utiliser l’abréviation «psy» pour désigner des intervenants bien différents : psychiatres (docteurs en médecine), psychologues, psychanalystes, ou encore psychothérapeutes. Et nombreuses sont les personnes à penser que pour consulter un «psy», il faut être «fou», ou du moins avoir un problème qui empêche d’être pleinement ancré dans la réalité. Mais nous passons tous par des moments difficiles, et cela peut laisser des traces dans notre psyché : angoisse, colère, peur, tristesse, ou suspicion des autres sont des signes qui justifient une consultation. Et rien ne peut changer tant qu’on ne devient pas pleinement conscient de ses problèmes. Formée en tant que thérapeute analytique, je suis donc une sorte de guide et interprète-empathique qui accompagne ses clients en revisitant leur chemin de vie afin qu’ils identifient l’origine de leurs troubles et trouvent le chemin vers une vie plus paisible
Mouv : Dans quels cas peut-on venir vous consulter?
Helena Snow : Je travaille avec toutes sortes de personnes. Parfois avec des clients d’un certain âge qui, un jour, se rendent compte qu’ils ne peuvent plus supporter de vivre comme prisonniers d’eux-mêmes. Il s’agit donc pour moi de les aider à retrouver une liberté et une authenticité perdues à un moment ou à un autre de leur parcours. Mais souvent, je travaille avec des adultes qui se trouvent « coincés » par des comportements ou pensées répétitifs. Angoisse et sentiment de « vide » émotionnel en résultent.
Pour les ados, c’est un autre problématique. Lors de l’adolescence, la structure du cerveau évolue. Et quand les parents disent ne plus reconnaître leur enfant, c’est tout à fait juste. Par besoin d’élargir son expérience, l’adolescent ouvre des portes jusque-là closes. C’est aussi déroutant pour l’ado que pour les parents !
Quant aux plus jeunes, ils ne sont pas, comme on l’a longtemps pensé, « immunisés » contre ces types de manifestation. Troubles du comportement, faible estime d’eux, problèmes relationnels, timidité invalidante sont fréquents. Mais encore plus que les adultes, les enfants, en constante évolution, sont dotés de capacités de résilience extraordinaires. Bref, un accompagnement peut être bienvenu à tout moment pour travailler ensemble et trouver davantage de liberté et de bien-être.
D’autant que les neurosciences nous enseignent que la structure du cerveau, malléable, est apte au changement à tout âge.
